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Les suites de la traduction désastreuse lors des funérailles de Nelson Mandela

Si vous avez regardé Canal + vers 20 heures il y a quelques jours, vous avez peut-être entendu Yann Barthès faire une satire de la fausse traduction en langue des signes qui a fait scandale à l’occasion des funérailles de Nelson Mandela.

Suite à cet incident, le gouvernement sud-africain a présenté, la semaine dernière, des excuses officielles à la communauté des sourds et malentendants. « Nous nous excusons sincèrement auprès de la communauté des sourds et de tous les Sud-Africains ayant pu se sentir insultés », a déclaré le Ministre de la Culture, Paul Mashatile. Il a annoncé le vote, « probablement au début de l’an prochain », d’une loi destinée à encadrer la profession, « afin que ce genre d’incident ne se reproduise jamais plus ».

Les médias locaux se sont empressés de fouiller dans le passé du faux interprète, et ont découvert que ce dernier avait déjà un casier judiciaire et avait notamment écopé, en 1995, de trois ans de prison pour vol.

De plus, une association de sourds sud-africaine (Deaf SA) avait déjà remarqué l’interprète défaillant dans d’autres manifestations officielles et déposé plusieurs plaintes à ce sujet.

L’interprète mis en cause, Thamsanqa Jantjie, s’est défendu en affirmant avoir eu une « crise de schizophrénie sous l’effet du stress durant la cérémonie ». Ce faisant, il s’est attiré les foudres de la société de psychiatrie sud-africaine, qui a condamné « la représentation erronée de la maladie mentale comme une excuse pour de l’incompétence », d’après les sources de l’AFP.

En réalité, ce faux interprète s’est contenté de faire gesticuler ses mains et ses bras devant des milliers de téléspectateurs, à la grande stupéfaction de la communauté des sourds et malentendants.

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