DUN-DUN…DUN-DUN…DUNDUNDUNDUNDUNDUNDUNDUN
Alors, terrifié ?
La musique, les effets sonores et autres éléments audio font partie intégrante des films, comme le classique culte de 1975, Les dents de la mer, évoquant en un instant une ambiance bien particulière. Cela s’applique à un large éventail de contenu, de la vidéo commerciale aux jeux vidéo.
Comment les sociétés de médias, et tout autre créateur de contenu vidéo, s’assurent que les personnes sourdes ou malentendantes puissent profiter de la même expérience pleine de frissons ? Et qu’en est-il des personnes sans problème d’audition qui regardent des vidéos sans le son ?
Heureusement, il existe une solution : les sous-titres SME et STC. Dans cet article, nous allons nous concentrer sur le sous-titrage pour les sourds et malentendants (SME) et les sous-titres codés (STC), deux des méthodes les plus courantes pour garantir que chacun ait accès et comprenne les contenus vidéo. Ces solutions d’accessibilité et d’inclusion améliorent également l’expérience utilisateur des entendants, notamment les publics multilingues et les personnes dans des environnements bruyants ou au contraire silencieux, qui souhaitent regarder sans le son.
Que sont les SME et les sous-titres codés ?
Le terme « sous-titre » désigne généralement le texte en ligne pour les spectateurs entendants qui ne parlent pas la langue d’origine du contenu vidéo. Ils ne transcrivent que les dialogues traduits et n’incluent aucune autre information audio. Tout est synchronisé avec précision avec l’audio, afin de correspondre à ce qu’il se passe à l’écran.
Au Royaume-Uni et d’autres pays, les sous-titres comprennent les sous-titres codés, l’ensemble des autres types de sous-titres et tout autre texte synchronisé avec le contenu vidéo.
Les sous-titres autres que SME rendent les vidéos accessibles dans plusieurs langues, afin de les partager auprès de publics à travers le monde. Pensez à planifier la localisation des sous-titres plutôt que de simplement les traduire, afin de préserver le ton, l’intention et la clarté pour un impact identique dans les autres langues.
Le SME va au-delà des sous-titres standards. Ce processus inclut les dialogues, la narration, les étiquettes de chaque locuteur et les descriptions de tous les autres éléments audio importants, tels que la musique et les effets sonores.
Les STC sont également des transcriptions time codées de l’audio, mais sont spécifiquement conçus pour les publics sourds et malentendants. En effet, ils transcrivent et décrivent tout le contenu audio pertinent dans la même langue que l’original. Cela permet aux spectateurs de comprendre qui parle et ce qui se passe en arrière-fond sonore de la scène.
Les STC peuvent être permanents ou fermés. Ils sont « permanents » lorsqu’ils sont incrustés directement dans une vidéo et toujours visibles. « Fermés » signifie qu’ils peuvent être activés ou désactivés par l’utilisateur. C’est bien souvent la meilleure option en termes d’accessibilité, puis qu’elle permet au spectateur de contrôler son expérience.
De même, les sous-titres peuvent être incrustés dans la vidéo afin qu’ils apparaissent systématiquement lors de la lecture ou ajoutés sous forme de fichier séparé afin que le spectateur puisse les activer ou les désactiver.
Quelle est la différence entre SME et STC ?
Pour faire court, le choix entre STC et SME dépend de votre public cible et de la méthode de diffusion de votre contenu. Ces éléments déterminent le format de fichier utilisé pour fournir les sous-titres, ainsi que toutes les réglementations en termes d’accessibilité applicable auxquelles se conformer.
Les STC encodés selon la norme EIA-608 sont insérés dans la ligne 21 de l’intervalle de suppression verticale du signal vidéo analogique NTSC en définition standard. Les STC encodés selon la norme 708, quant à eux, sont transmis via des flux vidéo MPEG-2 en standard et haute définition de vidéo numérique pour la télévision. La majorité des téléviseurs sont équipés de décodeurs permettant l’affichage des STC.
Pour les vidéos sur les plateformes de streaming et autres services par contournement, le SME est ajouté aux MP4, WEBM, MOV et autres formats de fichiers numériques à l’aide de SubRip Text (SRT), Web Video Text Tracks (VTT) ou d’autres types de fichiers textes.

Capture d’une vidéo Explore Media YouTube. La mise en page du sous-titrage, au format Closed Caption, est un texte blanc sur fond noir. Le texte est « elle fait plus sourire qu’autre chose ».
Pourquoi les sous-titres SME et les STC sont-ils nécessaires ?
Comprendre la différence entre SME et STC n’est qu’une dimension de la création de contenus accessibles. Comprendre pourquoi ces outils sont essentiels est tout aussi important. Plus de 430 millions de personnes dans le monde sont touchées par des pertes de l’ouïe invalidantes. Pour ces individus, les contenus basés sur l’audio sont inaccessibles sans texte. Le SME et les STC leur fournissent la possibilité de suivre le dialogue, tout en comprenant le ton et le contexte, afin d’apprécier pleinement le contenu vidéo.
Il existe également d’autres avantages :
- une meilleure compréhension pour les spectateurs dans une langue non native,
- la flexibilité dans les environnements bruyants ou silencieux, tels que les aéroports ou les bibliothèques,
- un référencement en ligne (SEO) et une découvrabilité accrus,
- la conformité aux réglementations en termes d’accessibilité nationales et internationales.
Comment ces procédés fonctionnent-ils ?
La création de sous-titres SME ou de STC efficaces implique plusieurs étapes clés :
- La transcription – les dialogues parlés, la narration et les autres sons importants sont convertis en texte écrit time codé.
- L’identification des locuteurs – des étiquettes sont ajoutées pour le SME ou STC, afin d’indiquer qui parle, notamment lorsque le locuteur n’apparaît pas à l’écran ou lorsque plusieurs personnes parlent simultanément.
- La description des sons – les bruits de fond, la musique et les effets sonores sont décrits à l’écrit pour fournir du contexte.
- La référence temporelle et synchronisation – les sous-titres sont alignés précisément à l’audio correspondant.
- L’encodage – le texte de sous-titrage est incrusté dans un format compatible au sein du flux vidéo.
Mise en page des sous-titres
Le tableau ci-dessous présente les normes industrielles pour la mise en page des sous-titres, sur la base des lignes directrices CRTC, des principes d’accessibilité WCAG et des bonnes pratiques des principaux diffuseurs et plateformes de streaming.
Caractéristique | Norme pour les sous-titres codé | Norme pour les sous-titres standards |
Style de police | Sans-sérif ; chasse fixe pour les captions | Sans-sérif ; polices proportionnelles pour la facilité de lecture |
Taille de police | Suffisamment grande pour être lue depuis une certaine distance ; varie en fonction de l’écran et de la résolution | Taille similaire ; adaptable pour les grands écrans et les mobiles |
Couleur | Texte blanc ou jaune avec un contour noir | Texte généralement blanc ; parfois personnalisable par l’utilisateur |
Arrière-plan | Case transparente ou noire semi-opaque, ou contour noir autour du texte | Généralement sans arrière-plan ; s’appuient sur le contraste et les ombres |
Limite de caractères | ~ 32 caractères par ligne ; 2 lignes maximum | ~ 42 caractères par ligne ; 2 lignes maximum |
Référence temporelle/durée | Doivent être synchronisés avec le discours ; minimum 1 à 2 secondes par ligne | Synchronisés pour une lecture confortable ; 140 à 180 mots par minute |
Positionnement | Par défaut, centrés au bas de l’écran ; se déplacent pour éviter de bloquer les éléments visuels (visages, texte) | Centrés au bas de l’écran ou configurables par l’utilisateur sur les plateformes de streaming |
Identification des locuteurs | >> ou nom du locuteur lorsque plusieurs sont présents | Optionnel ; utilisée lorsque l’identité du locuteur est ambigüe |
Normes d’accessibilité internationales
Se conformer aux normes d’accessibilité est une exigence légale dans de nombreux pays. Voici quelques-unes des réglementations clés :
- États-Unis : La loi FCC’s 21 st Century Communications and Video Accessibility Act (CVAA) exige la présence de Closed Captions pour la majorité des programmes télévisés, ainsi que toute rediffusion de contenu avec captions en ligne
- Canada : Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) exige que tous les principaux diffuseurs et chaînes de télévision fournissent des Closed Captions pour 100 % de leurs programmes en anglais et en français. Sont concernés les journaux en direct et le contenu aux heures de grande écoute, ainsi que tout contenu avec captions diffusé en ligne.
- Mexique : La Ley Federal de Telecomunicaciones y Radiodifusión impose aux chaînes de télévision d’inclure des sous-titres codés sur une partie de leur programmation. Par exemple, les chaînes gratuites qui couvrent au moins 50 % de la population nationale doivent sous-titrer au moins 85 % de leurs programmes chaque année.
- France : ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) exige la présence de sous-titres accessibles et codés pour les diffuseurs aussi bien privés que publics.
Ces réglementations garantissent que les sous-titres sont non seulement présents, mais aussi exacts, cohérents et faciles à suivre.
Besoin d’aide ? ITC Global peut vous accompagner dans l’atteinte de vos objectifs d’accessibilité
ITC Global offre son expertise en solutions d’accessibilité. Nous proposons le sous-titrage SME, les STC et d’autres services multilingues conformes aux normes mondiales. Que votre contenu soit pour la diffusion ou le streaming dans votre pays ou à l’étranger, nous sommes là pour vous aider à le rendre pleinement accessible.
Travaillons ensemble pour rendre votre contenu inclusif. Contactez ITC Global dès aujourd’hui.