Pour accompagner son public international dans la découverte de ses expositions, la Fondation Maeght a fait appel à ITC Global et à sa technologie humAIn® de clonage vocal. Ce procédé innovant permet de générer des voix de synthèse à partir d’enregistrements originaux, tout en conservant le ton, le rythme et l’intention du message.
Résultat : un parcours de visite multilingue (français, anglais, allemand, italien) cohérent et immersif, où chaque visiteur peut entendre l’histoire des œuvres et des artistes comme si elle lui était racontée personnellement. Un réel pas en avant pour l’accessibilité culturelle.
Véritable creuset de la création contemporaine depuis 1964, la fondation Maeght a accueilli, dès son inauguration, de grands artistes tels que Miro ou Giacometti, ou encore Pierre Bonnard, ami proche de Aimé et Marguerite Maeght.
Cette tradition se perpétue avec une programmation très active en 2025. Les médiations culturelles pour appréhender le lieu et les œuvres sont essentielles. Ici on privilégie la parole pour partager avec le grand public l’histoire du lieu et son actualité culturelle sans cesse renouvelée.
Rencontre avec Constance Wackenheim, au cœur de la Fondation Maeght, menée par notre expert en localisation audio et vidéo Serge Greck.
Bonjour Constance, quelle est votre mission principale au sein de la Fondation ?
Bonjour, je suis chargée de communication et de mécénat à la Fondation depuis maintenant quatre ans et je co-construis des projets de médiation orale, mais aussi numérique avec ma collègue Florence Monnier qui s’occupe de la médiation à la Fondation.
À la Fondation, la transmission de la connaissance est assez discrète puisqu’on a très peu de texte au mur. On aime la transmission orale puisque c’est comme ça qu’on raconte les histoires et que beaucoup d’histoires se sont racontées à la Fondation. Nous mettons à disposition du public une application d’aide à la visite pour transmettre des contenus oraux qui racontent l’histoire de la fondation, les œuvres majeures, mais aussi transmettre la parole des artistes. À travers le téléphone de tout le monde!
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’histoire de la famille Maeght et la création de la Fondation?
Bien sûr. Aimé et Marguerite Maeght se sont rencontrés à Cannes. Aimé, pupille de la Nation dont le père est mort pendant la Première Guerre mondiale, est devenu lithographe avant de s’installer sur la Côte d’Azur, très prisée des artistes dans les années 1930. Il y rencontre Marguerite de Bailleul, fille d’un marchand cannois. Ensemble, ils ouvrent un petit magasin de radio, qu’ils transforment en galerie en exposant des toiles d’artistes locaux. C’est le début de leur carrière de marchands d’art.
Encouragés par Pierre Bonnard, ils ouvrent une galerie à Paris après la guerre. Pendant l’Occupation, ils ont aussi contribué à la Résistance en fabriquant de faux papiers. C’est à cette époque qu’ils se réfugient dans la région de Saint-Paul-de-Vence.
Ils avaient deux enfants, Bernard et Adrien, qui est notre actuel président. Le petit Bernard a une leucémie et ses parents avaient acheté un terrain pour lui offrir un espace de repos. Après sa mort à l’âge de 11 ans, ce lieu devient le socle de la Fondation. Inspirés par les fondations américaines, ils créent un espace dédié aux artistes et à la création. Tous leurs amis artistes—Miro, Giacometti, Léger—s’engagent dans ce projet. C’est ainsi que la Fondation Maeght voit le jour, il y a maintenant plus de 60 ans.
À quelle problématique ITC Global a-t-elle répondu?
Nous avions déjà un audio original de la visite en version française, anglaise et italienne. On voulait élargir notre offre avec une version allemande pour mieux s’adresser à l’ensemble de notre public, car 70 % de nos visiteurs viennent de l’international.
Pour cette nouvelle version, nous souhaitions trouver une solution qui respecte mieux le ton et le propos de la version originale française. La solution humAIn® proposée par ITC Global était une alternative originale à un enregistrement classique, pour avoir une version qui corresponde vraiment à l’existant, mais dans une autre langue.
Les audios ont été créés très vite finalement, puisque nous avons lancé le projet début décembre et mi-janvier, tout était installé.
Avez-vous révisé les traductions produites par ITC Global?
Oui, bien sûr. On a relu et validé les traductions nous-mêmes pendant le contrôle qualité, puis ITC Global a produit les voix allemandes à partir des audios en français.
Parlons d’avenir, il y a d’autres projets en préparation?
Oui nous avons le projet de continuer cette transmission orale avec des artistes contemporains présents lors de la prochaine exposition. Ces artistes internationaux s’expriment souvent plus naturellement dans leur langue natale. Il est d’importance pour nous de traduire leur propos en respectant la précision et le ton.
De ce fait les enregistrements des artistes seront ; bien entendu avec leur accord, localiser et dupliquer via l’IA avec le procédé humAIn® d’ITC Global pour proposer un parcours audio en français, anglais et allemand ; ce qui nous permettrait de rejoindre un public plus vaste avec la voix intacte de l’artiste!
C’est vraiment très important pour nous puisque l’art contemporain est parfois assez opaque. Et avoir le témoignage de l’artiste sur son œuvre dans une exposition, c’est tellement rare et précieux qu’il nous paraît essentiel de le partager avec le plus large public possible, c’est notre priorité.