3 erreurs de traduction bien connues

Aujourd’hui, la traduction est une activité gérée par des professionnels faisant appel aux meilleures pratiques dans l’exercice de leur profession ainsi qu’à des procédures méticuleuses et ce, dans le but d’assurer une précision et une compréhension maximale. Toutefois, dans certains cas (et très fréquemment dans le passé), la traduction dite professionnelle n’est pas toujours une priorité. Des erreurs sont susceptibles de se produire au moment de changer le sens d’un mot d’une langue à une autre et certaines de ces modifications de sens peuvent être surprenantes, en voici quelques exemples :

Du chocolat pour les japonais

Si la Saint Valentin est une fête particulière en Occident, au Japon, elle ne correspond à aucune occasion ou fête spécifique pour la simple raison qu’elle ne fait pas partie de la culture japonaise. Cependant, cette différence n’a pas empêché les spécialistes du marketing d’y voir là l’occasion rêvée de promouvoir l’industrie du chocolat, jusqu’à alors évincée de cette tradition.

Pendant les années 1950, les chocolatiers japonais décident alors d’utiliser la traditionnelle fête occidentale de la Saint Valentin comme un prétexte pour faire augmenter leurs ventes.

Pendant les années 1950, les chocolatiers japonais décident alors d’utiliser la traditionnelle fête occidentale de la Saint Valentin comme un prétexte pour faire augmenter leurs ventes. Néanmoins, une entreprise japonaise, en se trompant dans la traduction, affirme alors que les chocolats sont exclusivement destinés aux hommes ! La population japonaise, loin de se questionner sur cette coutume, s’est référée à cette traduction et au Japon, la Saint Valentin est désormais le jour où les hommes se font offrir des chocolats par les femmes !

Pour autant, les femmes ne se sont pas faites berner. C’est en voulant corriger cette erreur et s’enrichir toujours plus que les chocolatiers ont alors annoncé, en mars 2014, que les femmes devaient elles-aussi se faire offrir des chocolats : une opportunité supplémentaire de faire fortune, d’augmenter la consommation de chocolat pendant une journée particulière et ce, sur deux mois consécutifs.

Tension à l’époque soviétique

Pendant la Guerre Froide, au moment où la Russie était communiste et où l’Amérique s’opposait fortement à leur domination sur l’Europe de l’Est, se produisit un excès de paranoïa et des menaces dissimulées de part et d’autre des nations rivalisant pour la suprématie mondiale. Nikita Khrouchtchev, dirigeant de l’Union soviétique des années 1950 et du début des années 1960, a déclaré au cou rs d’un de ses discours « Nous vaincrons », faisant ainsi référence à la longévité du régime communiste soviétique en comparaison au système capitaliste décadent de l’Amérique.

Malheureusement, la traduction reçue par les Américains au cours de ce discours s’est transformée en « Nous vous enterrerons » autant dire que cela n’a pas contribué à faciliter les relations entre les deux pays pendant cette dangereuse période de confrontation nucléaire.

Un « rien » qui coûte cher

En 2009, la banque multinationale britannique HSBC décide de lancer une campagne marketing agressive à travers le monde afin de montrer aux clients potentiels sa vision tournée vers l’avenir. Le slogan de campagne d’HSBC devient alors « ne rien laisser au hasard » (« assume nothing ») dans le but de démontrer à ses clients sa volonté de ne pas se reposer sur ses acquis et l’importance de réfléchir avant d’agir. Malheureusement, dans certains pays, l’expression « assume nothing » s’est en quelque sorte transformée en « do nothing » (« ne rien faire »). Cette campagne marketing est devenue très embarrassante et donc un véritable désastre. HSBC a rebondi en investissant 10 millions de dollars pour corriger cette inadvertance à l’origine d’une grande confusion et d’amusement dans les pays où cette erreur de traduction s’est produite.

 

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